Amour Chrome est votre premier roman jeunesse et pourtant c’est déjà le second prix que vous recevez pour cet ouvrage, que ressentez-vous ?
C’est une belle surprise, d’autant plus pour un livre où le personnage principal s’appelle Mohammed-Ali. Ce prénom a été tellement problématisé par une partie de la population… Pour moi, qu’il soit célébré par ce prix est une forme de résistance face à l’état d’esprit nauséabond qu’on peut entendre en ce moment.
Avant ce roman pour adolescents, vous écriviez pour un lecteur adulte, cela change quoi de passer à la jeunesse ?
Pour moi, il n’y a pas de différence. Certes, l’emballage est différent mais ça ne change en rien l’exigence que je peux mettre dans mes textes. C’est comme pour un tube de dentifrice, ce n’est pas parce que c’est un tube pour enfant que la qualité est moins bonne !
On retrouve dans cet ouvrage un travail autour de l’oralité déjà entamé dans Des impatientes...
Tout à fait. Selon moi, on peut faire de la littérature avec tous les niveaux de langue. J’aime particulièrement m’inspirer de l’argotique de banlieue que je trouve rythmé et percutant comme aucun autre.
C’est une façon d’écrire qui plait particulièrement à vos jeunes lecteurs ?
Étonnement, ils sont souvent surpris à la première lecture, voir même choqués. Pour eux, c’est difficile d’imaginer que la littérature peut ressembler aussi à ça !
Amour Chrome entre dans un projet de série littéraire intitulé "Hypallage". Un deuxième tome est d’ailleurs sorti en août dernier… Quelle suite pour cette série ?
Un troisième tome autour du personnage de Zacko est en préparation et je pense déjà à des sujets pour le quatrième. Celui sur Zacko devrait en sortir en septembre 2022.