“C'est une décision douloureuse mais je veux que la justice établisse que mes parents ont été victimes d'aigrefins qui ont pillé et brisé une famille”, déclare, mardi dans les colonnes du Parisien, Sylvie Uderzo, qui a porté plainte contre X le 16 février en soupçonnant l'entourage de son père d'abus de faiblesse,
La fille du dessinateur Albert Uderzo, l'un des créateurs d'Astérix avec le scénariste René Goscinny, a été entendue mardi et vendredi derniers par la brigade de la répression de la délinquance économique dans le cadre de cette action judiciaire.
Sylvie Uderzo a travaillé pendant 20 ans aux éditions Albert-René, l'éditeur d'Astérix, dont elle est devenue directrice générale avant d'en être brutalement licenciée pour faute lourde en 2007. Elle attribue cette “brutalité” procédurière aux proches de son père qui “suscite les convoitises”.
La fille du dessinateur d'Astérix a fini par céder sa participation de 40 % dans le capital d'Albert-René à Hachette Livre, qui avait déjà repris fin 2008 les parts d'Anne Goscinny (20 %) et d'Albert Uderzo (40 %), “alors que des années durant il s'y était refusé”, pointe Sylvie Uderzo.
“Quand cette preuve sera faite, j'espère que mon père posera à nouveau ses yeux sur moi”, souffle la fille unique d'Uderzo, âgée de 54 ans, qui rappelle que son père a 84 ans et sa mère 78.
Pour Albert Uderzo, cependant, “la vérité est que ma fille et son mari n'ont pas accepté que je les écarte, en 2007, de la direction des éditions Albert-René. Depuis lors, ils me harcèlent judiciairement en multipliant de vaines procédures à l'encontre de ma femme et de moi-même”, déplore-t-il, mardi 29 mars, dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocat, Pierre Cornut-Gentille.
En parallèle, Michel Monchtouris, le nouveau notaire du dessinateur d'Astérix, fait l'objet d'une enquête préliminaire, ouverte en début d'année par le parquet de Nanterre, qui devrait donner lieu à l'ouverture d'une information judiciaire, indique le Parisien, qui précise que “les soupçons d'escorquerie, d'abus de confiance et de prise illégale d'intérêts portant sur cet homme de loi se doublent d'une suspicion de faux en écriture publique”.