Philippe Séguin est décédé dans la nuit du 7 janvier 2010 à son domicile d'une crise cardiaque. Né le 21 avril 1943 à Tunis, il avait 66 ans.
Depuis 1985, il avait rédigé de nombreux ouvrages politiques : Réussir l'alternance : contre l'esprit de revanche (Robert Laffont), La force de convaincre (Payot), Louis Napoléon le grand (Grasset), Discours pour la France (Grasset), De l'Europe en général et de la France en particulier, avec Marie-France Garaud (Pré-aux-Clercs), les deux tomes de Demain la France, avec Charles Pasqua (Albin Michel), Ce que j'ai dit (Grasset), Discours encore et toujours républicains (Denoël), Deux France ? avec Alain Minc (Plon), 240 dans un fauteuil : la saga des présidents de l'Assemblée nationale (Seuil), En attendant l'emploi (Seuil), C'est quoi la politique ? (un récit pour enfants, Albin Michel), Plus français que moi, tu meurs ! (Albin Michel) et Lettre ouverte à ceux qui veulent encore croire à Paris (Albin Michel).
En 2003, il publie ses mémoires au Seuil, Itinéraire dans la France d'en bas, d'en haut et d'ailleurs.
Député des Vosges de 1978 à 2002, maire d'Epinal de 1983 à 1997, ancien ministre des Affaires sociales et de l'Emploi, président de l'Assemblée nationale française de 1993 à 1997 et président du RPR (1997-1999), le parti de Jacques Chirac, il a accédé au rang de premier président de la Cour des comptes le 21 juillet 2004.
Connu pour son franc-parler et son engagement pour une République sociale, fidèle à l'héritage gaulliste, il avait commencé sa carrière politique en travaillant dans les cabinets ministériels sous Georges Pompidou.
Proche de Jacques Chirac, il s'était lié d'amitié avec François Mitterrand et il fut aussi candidat malheureux à la Mairie de Paris face à Bertrand Delanoë en 2001.