Proche des arts, Mireille Paolini entre dans le monde de l’édition par le biais des beaux livres chez L’Iconoclaste. Les Arènes, Le Cherche midi, Calmann- Lévy, elle poursuit son chemin dans ces deux premières décennies du XXIe siècle chez différents éditeurs qui publient des essais et des documents. « C’est là que j’ai commencé à m’attacher des auteurs comme David Dufresne, Luc Bronner ou encore Fabrice Arfi, des journalistes talentueux capables d'écrire des récits qui lorgnent du côté du roman », explique l’éditrice de 48 ans.
Genre hybride
En 2016, Mireille Paolini entre au Seuil en tant que directrice de collection. « Tout a commencé par une rencontre avec Adrien Bosc que j’admirais beaucoup pour son travail. Après un déjeuner, il m’a finalement proposé de travailler au Seuil où j'ai retrouvé par la suite Hugues Jallon. », explique-t-elle appréciant ce lien « fort » qui la lie à la maison depuis cinq ans. A l’aise dans une maison qui ne l’enferme pas dans un style, elle développe ce lien entre autobiographie et récit littéraire qu’elle aime tant pour donner naissance en 2019 à « son premier succès dans ce genre ». J’ai oublié de Bulle Ogier est immédiatement reconnu par la critique. Le livre reçoit le Médicis essai et le prix du meilleur livre français sur le cinéma la même année.
Deux ans plus tard, elle publie La familia grande, un roman de Camille Kouchner fonctionnant sur le même mode. L’ouvrage est premier aux meilleures ventes pendant plusieurs semaines et comptabilise aujourd’hui plus de 250000 exemplaires vendus, soit le livre de non-fiction le plus vendu de l'année.