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La pandémie de Covid-19 actuelle rend évidente la nécessité de l'ouverture globale des publications, trop souvent soumises à des abonnements payants", jugent le consortium Couperin.org, qui réunit des établissements universitaires de recherche pour l'accès aux publications numériques, l'Association des directeurs des bibliothèques universitaires (ADBU) et l'Eprist, l'association des responsables de l'information scientifique et technique.
Rappelons que dès la fin janvier, au pic de l'épidémie en Chine,
Elsevier a mis en ligne un portail dédié pour mettre à disposition toutes les ressources pouvant aider les pouvoirs publics, les chercheurs et les médecins.
Dans un communiqué en français et en anglais, les trois collectifs rejoignent l'appel de la coalition internationale de consortium de bibliothèques (ICOLC), lancé le 13 mars, à ouvrir les publications académiques sur le Covid-19.
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La rapidité et la transparence des échanges scientifiques permettront de lutter plus rapidement et plus efficacement contre ce nouveau virus. Elles sont en ce moment primordiales", explique le consortium. Il précise: "
Les accès aux bâtiments des bibliothèques de l’enseignement supérieur en France sont fermés. L’accès à la documentation imprimée pour les lecteurs, notamment les étudiants, est impossible pour plusieurs semaines. L’accès aux ressources documentaires numériques constitue la seule alternative possible."
Par cette démarche, les membres de la coalition souhaitaient aider les éditeurs et autres fournisseurs de contenus au cours desquels ils accordent des licences et achètent des contenus imprimés, à mieux comprendre comment la pandémie affecte le secteur de l'information. Le deuxième objectif de cette démarche consiste à suggérer une série d'approches qu'ils pensent être dans l'intérêt des bibliothèques.
Plusieurs mois de combat
La question de l'ouverture de l'accès aux publications académiques subsiste depuis de nombreux mois. Le 23 janvier, le consortium Couperin.org a publié les résultats de son enquête, menée en juillet 2018 dans le cadre du Plan national pour la science ouverte annoncé par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Selon l'enquête, les chercheurs sont globalement favorable à l'accès ouvert de leurs publications et en ont compris l'enjeu majeur, tout en exigeant que cela soit réalisé "
de manière simple, lisible et sans financement direct des laboratoires".
De son côté, l'ADBU avait soulevé les enjeux et les espoirs de l'ouverture de la science pour les universitaires lors de son congrès en octobre 2019.