Le groupe, détenu par le géant chinois du multimédia Tencent, édite des livres numériques via plusieurs plateformes, dont la populaire application de lecture en ligne QQ Reading. Il possède également des sites de ventes de livres physiques et produit des séries télévisées et des long-métrages pour le cinéma.
Les pertes sont en large partie attribuées à la mauvaise gestion, en 2018, du rachat de la société de production New Classics Media pour 2,2 milliards de dollars (1,84 milliards d’euros). China Literature subit également les conséquences d’une dévaluation en bourse de près de 750 millions de dollars après que le gouvernement chinois a accusé, l’an dernier, ses filiales de publier des livres grivois.
Un business-model dysfonctionnel
Les dirigeants du groupe ont admis, dans un appel avec les investisseurs, que le business-model de l'entreprise était peut-être dysfonctionnel. Les revenus de la firme dépendent largement des micropaiements effectués par les lecteurs pour accéder à la lecture en ligne et des ventes de droits pour les publications physiques et les adaptations en série et en films des textes publiés sur sa plateforme. La crise du Covid-19 a fait chuter ces recettes de plus de 40% et les ventes de livres physiques ont baissé de plus de 50% sur le semestre.
Pour corriger le tir, China Literature pourrait envisager de renforcer sa présence anglophone. Le groupe recherche activement de nouveaux auteurs pour étoffer le répertoire du site de publication de romans en anglais Webnovel. En juin, le groupe a lancé un concours d’écriture sur sa plateforme avec, à la clé, 10000 dollars (8400 euros) de récompense.