Le livre et les industries culturelles sont en baisse de 2% (soit 271M€), notamment parce que le projet de loi a transféré les dispositifs d'éducation artistique et culturelle dans un autre programme budgétaire. A périmètre constant (avant transferts), le livre et les industries culturelles affichent une hausse de 2% (282M€).
Outre l'extension de l'accès aux bibliothèques, le ministère veut donner la priorité à la rénovation du quadrilatère Richelieu de la BnF, qui entre dans sa seconde phase. De même, il anticipe la rénovation de la BPI prévu pour 2019-2020, en financer dès l'année prochaine et intégralement les travaux d'une coursive pour une future entrée commune avec le Centre Pompidou, par la piazza.
Un budget en forte hausse pour quelques priorités
Les crédits budgétaires du ministère augmentent de 0,7% (3,6 milliards d'euros). L'éducation culturelle et artistique bondit à 114 millions d'euros (+ 35 millions d'euros), dont 5 millions d'euros qui serviront à préparer la mise en oeuvre du "pass culture" avec le lancement "d'expérimentations" l'an prochain. Ce "pass" vise à aider les jeunes qui atteignent leur majorité à fréquenter les lieux artistiques et acheter des biens culturels.
Le patrimoine apparaît aussi comme une priorité puisque qu'il hérite d'une enveloppe de 326 millions d'euros (+5%) pour les monuments historiques (hors grands projets). Autre hausse important, l'accueil des artistes étrangers (3M€, +12%) et l'action internationale (9M€, + 17%).
Françoise Nyssen, lors de la présentation du le projet de loi de finances du ministère, a affirmé qu'il correspondait aux priorités de sa politique: "Il s’agit du plus important budget jamais obtenu pour la politique culturelle, ce qui marque la priorité que le Président de la République et le Gouvernement accordent à la culture. Ce budget traduit une volonté de transformation, au profit d’un service culturel de qualité qui prenne en compte les attentes d’émancipation individuelle ; la nécessité de cohésion sociale et de dynamisme économique de nos territoires ; la révolution des usages mais aussi le respect de la création et des créateurs ; et l’exigence de simplification dans la façon dont l’État accompagne la mise en œuvre de projets."
Pour compenser ces hausses, l'effort a surtout été demandé à l'audiovisuel public.