« Le cœur de l'Angleterre est un excellent roman social qui permet de comprendre comment on en est arrivé au Brexit, se réjouit Béatrice Pierre, responsable de la littérature chez Labbé à Blois (Loir-et-Cher). Jonathan Coe nous plonge au cœur de l'actualité tout en nous permettant de retrouver les sympathiques personnages de sa saga entamée avec Bienvenue au club. Sachant que ces derniers appartiennent à des classes sociales différentes, il nous livre aussi une très intéressante analyse de la fracture sociale en Angleterre. »
La libraire s'est également « régalée » avec Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, de Jean-Paul Dubois (L'Olivier). Elle a apprécié « le charme incroyable » de Borgo Vecchio de l'italien Giosuè Calaciura (Noir sur Blanc) ou encore l'audace de Laurent Binet qui réinvente l'histoire du monde avec Civilizations (Grasset). Elle reconnaît également un coup de cœur pour Virginia d'Emmanuelle Favier (Albin Michel), dont elle avait déjà aimé en 2017 le premier roman, Le courage qu'il faut aux rivières.
Elle est plus réservée sur Une bête au Paradis, de Cécile Coulon, « mais ma collègue plus jeune a beaucoup aimé, précise-t-elle. Peut-être y a-t-il un effet générationnel dans cet écart d'appréciation. »
Se félicitant d'« une rentrée qualitative », Béatrice Pierre a aussi l'impression qu'elle débute commercialement mieux que l'an passé. « En l'absence de titre écrasant, les ventes sont plutôt bien réparties, même si elles concernent pas mal les nouveautés médiatisées et retenues sur les listes de prix littéraires. » La libraire juge également que l'ajout, en magasin, d'une troisième table pour la littérature française, contribue à en doper les ventes.