Dans ce document destiné à être largement diffusé, l’IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions), Eblida (European Bureau of Library Information and Documentation Associations), Liber (Ligue des bibliothèques européennes de recherche), Sparc (The Scholarly Publishing and Academic Resources Coalition) Europe et Public Libraries 2030 affirment que les bibliothèques sont des lieux clés pour l’apprentissage, l’engagement citoyen, des fenêtres sur la culture et le patrimoine, ainsi que des conductrices de la recherche et de l’innovation.
"Pour être en mesure de bâtir des sociétés plus fortes, plus intelligentes et plus justes, nos institutions dépendent des décisions prises à Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg, affirme le manifeste. Nous voulons une Europe qui nous aide à accomplir nos missions".
Le manifeste demande que les programmes de financement européens, notamment ceux pour l’éducation aux compétences digitales, l’éducation à l’information et aux médias, soient conçus de manière à faciliter la participation des bibliothèques. Le texte rappelle également le rôle de premier plan des bibliothèques dans le projet de rendre toutes les publications scientifiques issues de programmes financés par des fonds publics accessibles dans des archives ouvertes d’ici à 2020.
"Beaucoup des dossiers que traite l’Union européenne concernent directement les bibliothèques, a expliqué à Livres Hebdo Stephen Wyber, manager Affaires publiques et plaidoyer à l’IFLA. Il faut un cadre européen qui soutienne les bibliothèques".
Le manifeste sera traduit progressivement dans les langues des pays de l’Union européenne et relayé par les associations de bibliothécaires locales. Les cinq organismes signataires prévoient également d’interroger les partis politiques des députés candidats aux élections sur leurs positions et leurs projets concernant les bibliothèques. Les réponses collectées seront publiées. "Cela permettra aux électeurs de voter en connaissance de cause", a commenté Stephen Wyber.