La feuille de route liste sept domaines principaux qui contribuent au développement de la science ouverte et auxquels les bibliothèques de recherche peuvent contribuer, parmi lesquels la mise en place de nouveaux modèles de publication, l'évolution des critères d'évaluation des chercheurs, basés actuellement sur le nombre de citations et la notoriété des journaux dans lesquels ils publient, la formation des étudiants et des chercheurs à la science ouverte. “L'open science repose pour beaucoup sur un changement de culture", a souligné Kristiina Hormia-Poutanen.
Le document détaille trente recommandations, telles que publier les résultats de la recherche sans délai, adhérer à la Déclaration de San Francisco sur l'évaluation de la recherche, accompagner les chercheurs dans toutes les étapes du processus de l'open science, et s'assurer que les institutions metttent en place une politique en sa faveur.
La feuille de route présente également les expériences de huit établissements qui ont mis en place des politiques réussies en faveur de l'open science, parmi lesquels la Bibliothèque nationale de Finlande, l'Université de Barcelone et l'Institut de technologie de Karlsruhe.
Le mouvement pour la science ouverte, thème retenu pour le congrès 2018 de Liber, est au cœur des préoccupations nationales et européennes et a donné lieu récemment à plusieurs programmes convergents.
Mercredi 4 juillet, la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, avait fait le déplacement à Lille pour présenter le plan national de la France pour la science ouverte. Ce dernier contient plusieurs nouveautés, en particulier l'obligation de publier les résultats et les données des recherches financées par les fonds publics, ou encore la création prochaine d'un poste d’administrateur des données qui sera chargé d'animer un réseau de correspondants dans les établissements, sans doute inspiré de l'expérience des Pays-Bas qui a instauré depuis plusieurs années un coordinateur national de l'open science.
Il y quelques semaines, l'Open Science Policy Plateform (OSPP), institution qui conseille la Commission européenne sur les questions de science ouverte, a également délivré ses recommandations.