Partant du constat que 15 % des jeunes quittent l’école secondaire sans diplôme et sans usage fonctionnel de la lecture, elle veut mobiliser l’ensemble des acteurs du livre et de la lecture, mais rappelle que “le Plan lecture n’est pas un Plan livre”. Elle précise que “certains aspects, notamment économiques, du fonctionnement de la chaîne du livre ont une incidence sur les pratiques de lecture en Fédération Wallonie-Bruxelles”. Et affirme avoir mis en place un groupe de travail pour élaborer un projet sur le prix unique du livre et la suppression de la tabelle (cette taxe sur les livres importés de France), “un élément favorable au déploiement d’un Plan lecture”. Un projet de décret sur le prix unique du livre sera bientôt présenté.
Une grande partie des 30 propositions du Plan lecture (à télécharger ci-contre) concerne la formation initiale des enseignants, et plusieurs incitent à un travail renforcé avec le réseau de lecture publique. Ainsi, un label spécifique pourrait être créé pour les classes ou les écoles qui s’engagent dans un projet de collaboration avec une bibliothèque. Le Plan propose de nommer des responsables lecture dans les établissements scolaires qui bénéficieraient des outils développés par le Service général des Lettres et du Livre en matière de littérature jeunesse.
Une cartographie des fonds jeunesse des bibliothèques de la Fédération pourrait être réalisée pour faciliter l’accès des enseignants et de leurs élèves à ces ouvrages. De plus, un projet de décret à adopter au Parlement dans les prochaines semaines permettrait qu’une partie des budgets prévus pour l’achat de manuels scolaires soit allouée à l’acquisition de livres de littérature jeunesse.
Ce Plan lecture envisage aussi un doublement du budget de la Fureur de Lire, opération inspirée de Lire en fête et qui “n’a connu aucune revalorisation depuis sa création”.