Françoise Nyssen est revenue à la tête d'Actes Sud. Marie Pic-Pâris Allavena assure la direction générale d'Eyrolles. Des dizaines de femmes occupent des positions de présidente ou de directrice générale dans une majorité des branches et des filiales d'édition d'Hachette Livre, d'Editis ou de Madrigall. Pourtant, la nomination par Vivendi de Michèle Benbunan à la tête du deuxième groupe d'édition français, qu'il a acquis au début de l'année, marque un cap dans la féminisation du club somme toute très masculin des dirigeants des principaux groupes d'édition français, qui n'accueillait jusqu'alors qu'une seule femme parmi les dix premiers.

Symbole dans le symbole, la nouvelle directrice générale d'Editis, qui a succédé à Pierre Conte le 1er octobre, a commencé sa carrière dans l'édition dans son secteur le plus masculin, en l'occurrence la distribution en rejoignant il y a trente ans le pôle logistique d'Hachette Livre. Dès 2001, cette désormais spécialiste des tuyaux, diplômée de l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique, en prend même la tête. Elle est directrice de la branche « Service et opérations » du groupe jusqu'en novembre 2017, où elle est nommée P-DG de Presstalis. Elle y sera restée moins de deux ans, redressant les comptes mais préférant la quitter le 30 septembre en raison d'un désaccord avec les choix gouvernementaux sur l'avenir de la première coopérative de distribution de la presse en France.

De retour dans l'édition, dans la « maison d'en face », Michèle Benbunan a élargi son terrain de jeu. À elle revient désormais la responsabilité de déployer les synergies attendues par le P-DG de Vivendi Arnaud de Puyfontaine, qui conserve la présidence d'Editis, entre l'édition et les autres branches du groupe de communication présent dans la musique, la télévision et le cinéma. À elle aussi de relancer la croissance du groupe qui affiche des ambitions en France comme à l'international.

03.10 2019

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