Une librairie accueille livres et photos à Alençon

Une librairie accueille livres et photos à Alençon

Masquée sous l'énigmatique sigle DEO, pour Diffusion d'éditions originales, une librairie a ouvert ses portes à Alençon. Un studio et une galerie photo accompagnent le projet.

Par Cécile Charonnat
avec cch Créé le 15.04.2015 à 20h04

Depuis début juin, Alençon, 28 000 habitants, possède une seconde librairie indépendante. DEO, libraires s'est installée dans un immeuble ancien rue du Cygne, à quelques pas de la librairie Le Passage.

Si la vente de livres reste la fonction première du lieu, un café, un studio et une galerie photo viennent compléter l'activité. «Pour se démarquer de la concurrence, notamment celle d'Internet, très prégnante, il est essentiel de créer un lieu qui étonne et qui favorise avant tout les découvertes, tout en misant sur le contact et les services», souligne Marc Meininger, un des trois photographes de métier fondateurs de DEO.

La librairie, 110m2, a donc été conçue pour encourager la déambulation autour des expositions photos, quatre à six par an, et inciter à la promenade littéraire parmi les quelques 6 000 références. Par choix, les offices ne représentent que 20% de l'offre, axée principalement sur la littérature, notamment au rez-de-chaussée. On y trouve notamment un rayon premiers romans, où se côtoient auteurs reconnus et découvertes, un rayon dédié uniquement «aux livres qui parlent des livres», et une sélection d'ouvrages originaux, «des curiosités mêlant textes et art», que Marc Meininger alimente au fil de ses découvertes.

A l'étage, un appartement rénové et réaménagé, les essais accueillent le client, alors qu'une ancienne chambre héberge la bibliophilie, ouvrages rares et tirages de têtes de romans. La jeunesse a sa propre chambre et la cuisine, qui fait également office de salon de thé, abrite les livres dédiés à l'art culinaire. La dernière pièce constitue le rayon art et le studio photo.

Avec un investissement financier minimum, moins de 30 000 euros pour le local et un peu plus pour le stock, entièrement autofinancé, Marc Meininger, qui, comme ses associés, garde son activité de photographe, a fixé un budget prévisionnel très prudent de 120 000 euros pour la première année. Mais, pour éviter que «ce beau projet ne devienne une utopie», il reste bien conscient qu'il devra le dépasser.


15.04 2015

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