Il manquait à Colmar, capitale des vins d’Alsace, une librairie consacrée aux beaux livres. Depuis le 26 avril, c’est chose faite grâce à l’ouverture par Michel de Paepe de Carré d’art, un concept original dédié à l’art, alliant une librairie à une galerie. Cet espace inédit propose en effet un panorama du beau livre dans toutes les disciplines à côté d’expositions d’art contemporain.
Côté librairie, le fond du catalogue a été apporté notamment grâce à la collaboration de la librairie Hartmann, implantée depuis longtemps dans la ville alsacienne. Sont ainsi proposés des ouvrages de petits comme de grands éditeurs qu’ils soient régionaux, nationaux ou étrangers, dans les domaines de l’art, la nature, les civilisations, l’architecture, le cinéma, le design, les spectacles vivants, l’art de vivre, etc. On y découvre principalement des ouvrages du Seuil, du Chêne, de Phaidon, La Martinière, Gallimard, Taschen ou Flammarion. Mais Carré d’Art réalisera également ses propres éditions à travers des livres consacrés aux patrimoine et aux textes de la région Alsace-Lorraine sous le label Editions Place Stanislas.
Dans et hors les murs
Côté galerie, toutes les formes d’art seront mobilisées : peinture, dessins, photographies, arts plastiques ou graphiques. Pour l’exposition inaugurale, du 26 avril au 10 septembre, Insectes entre art et science, conçue par l’artiste-entomologiste Simon Messagier, propose d’explorer les plus belles collections d’insectes du monde en regard avec les travaux d’une vingtaine d’artistes contemporains : Philippe Badoz, Christine Boileau, Gilles Gervais, Romuald Samis ou Lola Semonin, par exemple.
Carré d’Art sort définitivement des rails de la librairie traditionnelle. Tout au long de l’année, elle proposera enfin des animations hors les murs aux Colmariens curieux. Première d’entre elles : une conférence projection de l’alpiniste Patrick Gabarrou intitulée Cervin, rêve de gosse, le jeudi 31 mai à 20h15 au cinéma Le Colisée. Histoire de promouvoir les beaux-livres de montagne en vente dans la librairie et de montrer que pour Carré d’Art, décidément, tous les chemins mènent aux livres.