HarperCollins France

Annoncée le 4 avril, la revente par Hachette Livre, au coactionnaire HarperCollins, de sa participation de 50 % dans Harlequin France débouche sur la création de la filiale HarperCollins France, détenue à 100 % par le groupe américain. Cette nouvelle entité englobe l’iconique maison de littérature sentimentale. Jusque-là directrice générale d’Harlequin France, Emmanuelle Bucco-Cancès prend la direction d’HarperCollins France. Elle détaille pour Livres Hebdo ses axes de développement.

Livres Hebdo - La création d’HarperCollins France signifie-t-elle qu’Harlequin France va disparaître ?

Emmanuelle Bucco-Cancès - Absolument pas, c’est une nouvelle étape dans la vie d’Harlequin. La filiale HarperCollins France va s’appuyer sur deux piliers : la romance, que nous continuons sous la marque Harlequin, car c’est notre ADN. Nous poursuivrons le développement de nos différentes séries sentimentales, mais aussi de la romance d’auteur, principalement dans la collection grand format "&H". D’autre part, la fiction grand public, une voie que nous explorons depuis 2012 avec la marque Mosaïc, qui accueille beaucoup de traductions de titres venus du catalogue HarperCollins, et qui va être développée sous la marque HarperCollins.

Les effectifs d’Harlequin France vont-ils être affectés par cette réorganisation ?

Au contraire. L’ambition d’HarperCollins étant de s’implanter dans les pays de traduction à travers l’ouverture de filiales tout en s’appuyant sur les filiales Harlequin, la création d’HarperCollins France devrait avoir un impact positif en interne. Anne Coquet, la directrice éditoriale de la maison, continuera son travail sur le catalogue Mosaïc, et Karine Lanini, directrice éditoriale déléguée au pôle romance, poursuivra le développement du sentimental, traditionnel et d’auteur.

Des stratégies de lancement globales vont-elles être mises en place ?

Certains auteurs dont HarperCollins a acheté les droits mondiaux ont souhaité en effet profiter du réseau. Nous partageons nos idées de lancement, mais l’objectif n’est pas d’aboutir à un catalogue standardisé : chaque filiale développe aussi ses propres acquisitions, et HarperCollins respecte les cultures et les réalités locales.

Propos recueillis

par Marine Durand.

 

08.04 2016

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