Les femmes représentent 38% de l’ensemble des auteurs en 2013 alors qu’elles étaient 46% en 1991. Cette baisse s’observe également dans les professions de l’archivage, de la conservation et de la documentation avec 16,5% de femmes en moins entre 1991 et 2013. Seuls les métiers de traductrices et d’interprètes enregistrent une hausse des effectifs féminins de 7,3% sur la période.
Auteures et traductrices plus précaires
En 2013, alors que 11% de l’ensemble de la population active travaille sous statut indépendant, 78% des auteures littéraires et 67% des traductrices et interprètes travaillent sous ce statut. Dans les deux cas, on observe une augmentation du statut indépendant entre 1991 et 2013, avec +14,7% pour les auteures et +86% pour les traductrices et interprètes. Les femmes travaillent davantage avec un statut non-salarié que les hommes (69 % pour les auteurs et 64% pour les traducteurs et interprètes).
En revanche, l’étude note que "les professions de l’archivage, de la conservation et de la documentation s’exercent exclusivement de manière salariée". Mais 11% de ces salariées sont sous contrat à durée limitée (CDD, vacations ou encore emplois aidés) et 20% sont à temps partiel. Le taux de femmes salariées en contrats à durée limitée est inférieur à l’emploi des salariés en emploi en France (14%) mais supérieur à celui des temps partiels (19% pour l'ensemble des actifs).
Plus diplômées que l’ensemble des actifs
Enfin, "l’une des spécificités les plus marquées des professions culturelles est qu’elles sont exercées par des personnes dotées d’un haut niveau de diplôme". En effet, 62% des auteurs, 78% des traductrices et interprètes ainsi que 69% des cadres et techniciennes de l’archivage, de la conservation et de la documentation sont diplômées de l’enseignement supérieur. En comparaison, seules 22% des femmes actives en France sont titulaires d’un diplôme de niveau égal ou supérieur à bac +3.