Le festival traverse une grave crise suite à la dernière édition jalonnée de couacs. Un médiateur, Jacques Renard, a été nommé par le ministère en mars pour analyser la situation et renouer le dialogue entre les différents acteurs. Le ministère et les collectivités partagent les conclusions du médiateur notamment sur "une nécessaire réforme de la gouvernance du festival, dans le respect de son indépendance éditoriale et au sein de laquelle chacun aura sa place", selon un communiqué du ministère envoyé le 26 octobre.
Une nouvelle association
Cette réforme passerait par la mise en place d'une nouvelle association "rassemblant tous les acteurs concernés": pouvoirs publics, organisations professionnelles représentatives (des éditeurs ou des auteurs) et acteurs historiques notamment l'association à l'origine du festival et aujourd'hui présidée par Delphine Groux. "L'association " festival international de la bande dessinée " a vocation à en faire partie et est sollicitée à cet effet", précise le communiqué .
"Cette structure légère" a pour but d'assurer aux diverses parties prenantes "une meilleure coordination et une implication plus forte dans les décisions importantes de la manifestation. "
Le calendrier n'est pas encore annoncé mais les solutions préconisées par le médiateur devraient logiquement être mises en route avant l'issue de sa mission fin novembre.
Une convention pour 2018
"Une convention d’objectifs et de moyens sera mise en place dès l'édition 2018, précise le ministère. Elle définira les objectifs que les collectivités publiques et les organisations professionnelles assignent à la manifestation ainsi que les moyens financiers alloués en conséquence."
Enfin, "la ministre et les élus ont rappelé que la tenue de l’édition 2017 du FIBD, garantie grâce à la médiation et avec le soutien des professionnels, est une étape importante du processus engagé. " Suite à la dernière édition du festival, les organisations représentatives des éditeurs spécialisés avaient menacé de ne pas participer au prochain festival "si une refonte radicale n'est pas mise en œuvre dans les meilleurs délais".