"Nous sommes ravis." Stéphane Aznar ne dissimule pas son enthousiasme. Pour le directeur général de Média Diffusion, la société de diffusion du groupe Média-Participations (Dargaud, Dupuis, le Lombard, Fleurus…), l’arrivée au 1er janvier 2018 des éditions Anne Carrière et des maisons indépendantes de son collectif (Le Nouvel Attila, Les Forges de Vulcain, La Belle Colère et Plein Jour) est une aubaine. "Ces catalogues de grande qualité nous obligent à mettre en place un vrai pôle sur le segment de la littérature générale." D’où la création à partir du 1er novembre d’une troisième équipe pour répondre à cet élargissement et accompagner une stratégie à destination du 1er niveau (librairies généralistes, et spécialisées, grandes surfaces culturelles) et des grandes surfaces alimentaires. Cette nouvelle fusée commerciale est désormais composée de trois étages avec une équipe chargée de la BD, des comics et des mangas, une autre centrée sur tous les catalogues jeunesse, deux secteurs sur lesquels Média Diffusion a montré son savoir-faire, et cette troisième traitant le domaine adulte qui réunit la littérature générale, les essais, les beaux livres, le religieux et le pratique.
"Nous voulons faire de Média Diffusion un diffuseur généraliste, présent sur tous les secteurs éditoriaux, qui propose à ses éditeurs une force de frappe commerciale sur tous les niveaux de clientèle, tout en cultivant sa très grande proximité avec les libraires en nous adaptant en permanence aux évolutions du marché", explique Stéphane Aznar. pour cela, il souhaite préserver la taille humaine de ses trois équipes, même s’il envisage quelques recrutements.
Avec un chiffre d’affaires avoisinant les 250 millions d’euros pour 2016, Média Diffusion gère une cinquantaine de maisons. La venue récente de Tohu Bohu (beaux livres et littérature générale) ou des éditions de Saxe (pratique et loisirs créatifs) ont encore augmenté son périmètre de diffusion et de distribution. "Avec celle du groupe Anne Carrière, ces arrivées constituent des étapes importantes, estime Stéphane Aznar. Nous espérons qu’elles seront suivies par d’autres."
Laurent Lemire
