Édito par Fabrice Piault, rédacteur en chef

Photo PHOTO OLIVIER DION

Du salon Livre Paris, dont la 37e édition bat son plein ce week-end porte de Versailles, on a coutume de dire qu’il constitue une vitrine : vitrine pour les livres et les auteurs, vitrine pour les éditeurs, vitrine pour l’ensemble de la filière du livre, qui pourra particulièrement faire entendre ses besoins et ses attentes cette année alors que se multiplieront les visites des candidats à l’élection présidentielle. Cette ambition s’est jusqu’à présent surtout concrétisée dans la conception d’une immense librairie éphémère, valorisant une large offre de nouveautés par de multiples rencontres, débats et séances de dédicaces. Il est bien venu qu’elle s’élargisse peu à peu pour donner à voir les coulisses de l’édition, éventail de métiers et réservoir d’histoires.

Cette voie a été ouverte dès l’an dernier par les "flâneries littéraires" imaginées avec succès par la libraire parisienne Marie-Rose Guarniéri. Cette initiative, fondée sur des visites guidées thématiques de la manifestation, animées par des personnalités expertes, se trouve heureusement renouvelée cette année sous le label des "Flâneries intérieures de l’édition". Mais elle se trouve également complétée par d’autres opérations, au premier rang desquelles une dizaine de conférences et de tables rondes organisées par le SNE pour présenter les métiers de l’édition. Le public pourra aussi assister à des "master class" avec la présidente de la BNF, Laurence Engel, ou le P-DG de Grasset, Olivier Nora, se faire expliquer les formations pour "devenir écrivain" ou les meilleures manières de créer sa maison d’édition.

Livres Hebdo apporte sa contribution à l’exercice non seulement en organisant deux débats porte de Versailles, mais surtout en mettant en valeur dans ces colonnes la "double vie des éditeurs". Certains d’entre eux cachent en effet une deuxième activité, professionnelle ou bénévole : créatrice textile, directeur d’une conserverie de pâtés, galeriste, patron d’une usine de plaques pour circuits imprimés, psychologue, joueur de poker… L’occasion de porter un regard décalé sur un métier d’éditeur dont la fertilité repose sur sa capacité à être en phase avec la société dans sa diversité.

24.03 2017

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