La librairie Wallonie-Bruxelles, installée dans le même bâtiment que le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris (4e), veut renforcer ses activités et améliorer sa visibilité. Chargée d’une mission de promotion des lettres et du livre belges en langue française par la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle est à la fois une librairie de fonds avec une offre d’environ 13 000 références d’auteurs ou d’éditeurs de la communauté française de Belgique, et un comptoir de distribution accueillant à ce jour la production de 26 maisons, essentiellement littéraires mais aussi universitaires.
Portée, en ce début d’année, par une rentrée littéraire hivernale riche en auteurs belges francophones, avec des primo-romanciers dont Myriam Leroy (Ariane, Don Quichotte) et des écrivains confirmés comme Bernard Quiriny (L’affaire Mayerling, Rivages), la librairie entend enclencher une dynamique plus forte pour proposer ses propres animations, en complément de celles qui accompagnent les rencontres du Centre.
Une personne a ainsi été nommée pour développer à la fois la communication, notamment sur les réseaux sociaux, et l’organisation d’événements.
Par ailleurs, en 2013, la librairie a lancé une activité de distribution en collaboration avec l’association d’éditeurs Espace livres & création. Pratiquant la vente à compte ferme, elle gère les commandes passées par les libraires pour leurs clients mais, contrairement aux espoirs caressés au début, n’a pas développé ses ventes aux libraires eux-mêmes et aux bibliothécaires. "Une réflexion est en cours au ministère de la Communauté française de Belgique afin de mieux aider les éditeurs littéraires belges qui n’ont pas de structure de distribution en France à pénétrer le marché hexagonal, note Pierre Vanderstappen, président du conseil d’administration de la librairie Wallonie-Bruxelles. Cette réflexion passe notamment par l’évaluation de l’activité du pôle de distribution de la librairie, et en particulier du comptoir de ventes mis en place pour les éditeurs littéraires."
En 2016, le chiffre d’affaires de l’ensemble de ces activités était d’environ 180 000 euros, dont 50 % venant des ventes en magasin, 40 % de la distribution, et 10 % des ventes sur les salons où se rend la librairie. Clarisse Normand