Proclamation

Yasmina Reza remporte le prix mondial Cino Del Duca 2024

Yasmina Reza - Photo Pascal Victor/Artcomart/Grasset

Yasmina Reza remporte le prix mondial Cino Del Duca 2024

La dramaturge et romancière française reçoit le prix mondial Cino Del Duca 2024 pour l’ensemble de son œuvre. Le prix, doté de 200 000 euros, sera remis sous la Coupole de l’Institut de France, lors d’une séance solennelle des Grands prix des fondations de l’Institut, le 19 juin.

Par Élodie Carreira
Créé le 17.05.2024 à 10h50

Le jury du prix mondial Cino Del Duca 2024, l’un des grands prix des fondations de l’Institut de France, a couronné la dramaturge et romancière française Yasmina Reza pour l’ensemble de son œuvre. Outre le prestige de la distinction, la lauréate percevra une dotation de 200 000 euros, remise le 19 juin sous la Coupole de l’Institut de France, lors d’une séance solennelle des Grands prix des fondations de l’Institut de France.

« Yasmina Reza a construit, dans les quarante dernières années, une œuvre littéraire ample, cohérente et variée. Chaque roman, chaque nouvelle, chaque récit, chaque scénario, révèle son talent, son audace, son inventivité », a salué, dans un communiqué, le secrétaire perpétuel de l'Académie française, Amin Maalouf, qui préside aussi le jury du prix.

Des thèmes universels

L’autrice de 65 ans, et qui a déjà reçu le prix Renaudot en 2016 pour Babylone (Flammarion), a publié en avril dernier un recueil de ses œuvres intitulé On vient de loin, dans la collection Quarto des éditions Gallimard.

Yasmina Reza, de son vrai nom Evelyne Reza, revendique une production littéraire variée, oscillant entre l’écriture de pièce de théâtre, de scénarios et de romans. Ses pièces Conversations après un enterrement (1987) et Art (1994) jouissent d’un succès international et la font connaître du grand public. Ses œuvres, traduites dans plus de 35 langues, ont été multi-récompensées, en France comme à l’étranger.

Théâtre et littérature

En 2006, elle suit Nicolas Sarkozy durant sa campagne électorale et en tire une enquête, L’Aube le soir ou la nuit (Flammarion). En 2008, elle met en scène Le Dieu du carnage (Albin Michel), porté au cinéma trois ans plus tard par Roman Polanski. Côté littérature, elle publie entre autres Hammerklavier (Albin Michel, 1997), distingué du prix de la nouvelle de l’Académie française, ou des romans comme Hommes qui ne savaient pas être aimés (Albin Michel, 2009) ou plus récemment Serge (Flammarion, 2021).

Présidé par Amin Maalouf, le jury était composé des membres de l’Académie française Jean-Marie Rouart, Dominique Bona, Daniel Rondeau, de Jean-Noël Robert, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Michel Zink, secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Bernard Meunier et Patrick Flandrin, membres de l'Académie des sciences, Muriel Mayette-Holtz, membre de l'Académie des beaux-arts, Adrien Goetz, président de la même Académie, Gilbert Guillaume, Rémi Brague, membres de l'Académie des sciences morales et politiques, Nicolas Baverez et de Claudie Haigneré, membres extérieurs.

Créée en 1959, la récompense est soutenue par la Fondation Simone et par l’éditeur de presse franco-italien Cino Del Duca. Tous deux œuvrent en France et à l’étranger dans le domaine des arts, des lettres et des sciences par le moyen de subventions et de prix attribués chaque année sur proposition des Académies. Le prix mondial est destiné, à l’origine, à récompenser ou à mieux faire connaître un auteur français ou étranger dont l’œuvre constitue, sous forme scientifique ou littéraire, un message d’humanisme moderne. Il est le deuxième prix littéraire le plus doté, derrière le prix Nobel de littérature.

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