L'écrivain Yves Courrière, 75 ans, a été condamné le 30 juin par la Cour d'appel de Paris à rembourser à la maison d'édition Fayard des avances de droit qu'il avait perçues pour un manuscrit qu'il n'a pas remis suite à des problèmes de santé, indique lefigaro.fr vendredi 9 juillet.

Yves Courrière avait perçu ces avances, d'un peu plus de 82 000 euros, à l'occasion de la commande d'un ouvrage sur la famille Maeght en avril 2001. Il devait remettre le manuscrit en septembre 2004 mais "n'a pas été en mesure de le livrer à la suite d'hospitalisations à répétition", écrit le site internet du journal.

Selon l'avocat de l'écrivain, Me Marc-Olivier Deblanc, cité par la même source, M. Courrière avait pris soin de "s'excuser des retards accumulés". Si l'arrêt est exécuté, relève l'avocat sur le site, "le couple (M. et Mme Courrière) qui n'a déjà plus d'argent, pourrait finir sa vie dans le plus grand dénuement".

Ancien grand reporter, Yves Courrière avait reçu en 1966 le Prix Albert-Londres avant de commencer la rédaction en 1967 de La Guerre d'Algérie (Fayard), vendu à plus de 500 000 exemplaires et couronné lors de sa sortie par l'Académie Française. Il est aussi notamment l'auteur de la biographie de Joseph Kessel, Sur la piste du lion (Plon).