Pour qui sonne le glas
Gallimard
«Pas d'adieu, guapa, parce que nous ne sommes pas séparés. J'espère que tout ira bien dans les Gredos. Va maintenant. Va pour de bon. Non», il continuait à parler tranquillement, sagement, tandis que Pilar entraînait la jeune fille. «Ne te retourne pas. Mets ton pied dans l'étrier. Oui. Ton pied. Aide-la», dit-il à Pilar. «Soulève-la. Mets-la en selle.» Il tourna la tête, en sueur, et regarda vers le bas de la pente puis ramena son regard à l'endroit où la jeune fille était en selle avec Pilar auprès d'elle et Pablo juste derrière. «Maintenant, va», dit-il. «Va.» Elle allait tourner la tête. «Ne regarde pas en arrière», dit Robert Jordan. «Va.» Et Pablo frappa le cheval sur la croupe avec une entrave... «Dans la tragédie qu'est la vie intérieure de Hemingway, Pour qui sonne le glas marque une étape décisive, Après s'être réconcilié avec la mort. son auteur prend conscience que toute mort concerne l'humanité» (Michel Mohrt).