L’enquête sur "l’usage de l’information dans la vie quotidienne", réalisée par l’Insee en 2011 dans cinq régions françaises (Haute-Normandie, Ile-de-France, Nord-Pas de Calais, Picardie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et tout juste rendue publique, montre que 11% des personnes sondées, âgées de 16 à 65 ans, rencontrent des difficultés à l’écrit, même si les raisons varient selon les sites.

En Ile-de-France, "c’est l’immigration qui explique en partie" ces difficultés, selon l'Insee. Les deux tiers des personnes en situation préoccupante face à l'écrit dans cette région n’ont pas été scolarisées en France. Dans le Nord-Pas de Calais, en revanche, les personnes en difficulté "ont pour la plupart été scolarisées" : "il s’agit donc essentiellement de personnes en situation d’illettrisme", conclut l’enquête.
 
L’étude montre également qu’il existe peu de différences entre hommes et femmes, sauf en Picardie, où 15% des hommes sont en situation préoccupante face à l’écrit, contre seulement 10% des femmes. Enfin, les écarts se creusent entre les régions lorsqu’on observe la réussite aux exercices plus complexes: 26% des Franciliens sont à l’aise à l’écrit contre 16% des Nordistes.
 
L'enquête indique que dans chacune des cinq régions étudiées, les situations préoccupantes diminuent lorsque le niveau d’études s’élève. En Ile-de-France, "parmi les personnes qui n’ont pas poursuivi leurs études au-delà de l’école primaire, 62% éprouvent des difficultés importantes à l’écrit".