A Alger, la librairie La Renaissance est en grand danger. Son gérant, Mustapha Benmejdoub, 70 ans et installé depuis 1986 dans le centre commercial et culturel Riadh El Feth du quartier El Madania, demande expressément au ministère de la Culture une exonération de dette. En cause : une accumulation de loyers impayés lors de la pandémie de Covid-19.
Dans les colonnes du quotidien algérien francophone El Watan, le gérant de la librairie explique que cette « requête n'est pas pour lui ni un gain personnel, mais tout simplement pour reprendre l’activité. Il s’agit de librairie, de livres… Il s’agit de sauver une librairie. Je vis dans la pression. Faut-il « manger » ou penser à régler ce cumul de loyer. Je suis tombé dans la précarité. » Selon le même quotidien, un courrier a été adressé en avril dernier à la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, ministère de tutelle de l'Office Riadh El Feth. Mustapha Benmejdoub, poursuit : « Pendant deux ans, sans activité, on ne pouvait pas payer le loyer car on ne vendait pas de livres. C’était fermé, la crise sanitaire, les gens n’allaient pas à Riadh El Feth. Actuellement, le livre ne marche pas. Les gens n’achètent pas de livres surtout à Riadh El Feth ».
Inauguré en 1982, le centre commercial et culturel Riadh El Feth situé dans le quartier El Madania de la capitale algérienne est l'objet d'un projet de restauration et de réhabilitation officiellement annoncé le 10 août par Soraya Mouloudji, la ministre algérienne de la Culture et des Arts.