Quatre ans après l’énorme succès d’Ensemble c’est tout, le retour d’Anna Gavalda en librairie le 11 mars avec un nouveau roman, La consolante, également publié au Dilettante, est un des événements de l’année.
Le tirage initial, inscrit sur le livre, devait être de 99 999 exemplaires. Mais les notés étant déjà de 100 000 volumes, l’éditeur double la mise pour mettre 200 000 exemplaires à la disposition des librairies le jour du lancement.
En revanche, alors que les journalistes sont nombreux à demander une interview à Anna Gavalda, cette dernière refuse de les rencontrer.
Voulant mettre en avant son livre plutôt qu’elle-même, elle répondra seulement par mail aux questions portant sur son roman et sur son écriture. Elle s’en explique dans une lettre que le service de presse de son éditeur adresse aux journalistes demandeurs d’interviews.
« Avant j’étais jeune et docile, je ne savais pas dire non et voulais faire plaisir à tout le monde, écrit Anna Gavalda. J’acceptais les demandes des photographes et répondais aux interviews alors même que je détestais cela, prendre la pose. Aujourd’hui, je suis vieille et revêche et voudrais n’en faire qu’à ma petite tête (de linotte?), c’est-à-dire continuer d’écrire, mais le plus discrètement possible.
Ai-je tort, ai-je raison, je l’ignore, seulement je viens de passer deux ans (trois en comptant les rêveries préliminaires) dans la peau d’un homme qui, pour se réconcilier avec lui-même, décide de prendre le risque de (se) décevoir et me dis qu’il serait bon d’en prendre de la graine. Et puis j’ai toujours pensé que mes personnages avaient des vies plus intéressantes que la mienne...
Les malveillants diront « Elle se la pète », les bienveillants penseront « Elle a de la chance... ».
La chance, ou la faiblesse, de croire que ses personnages justement, sauront bien se défendre tout seuls...
Vieille, revêche et écervelée.
Voilà pour le cru 2008.
Mais attentive cependant.
Assez attentive pour répondre à toutes les interrogations que pourrait éveiller chez vous la lecture de ce nouveau roman.
Sachez donc que je me tiendrai de l’autre côté de l’écran et répliquerai de mon mieux pour me faire pardonner mon “manque de visibilité”...
Bien à vous,
A. G. »