Cette nouvelle, publiée à l’origine en 1983 dans le magazine littéraire Shincho, puis dans un recueil édité par Shinchosha l’année suivante, est parue dans sa première traduction internationale en 1992 dans The New Yorker. Le Seuil l’a intégrée dans le recueil L’éléphant s’évapore en 1998, avant que l’auteur ne rejoigne Belfond qui l’a rééditée en 2008 (puis 10-18 en poche, en 2009).
Le film de Lee Chang-dong reprend la même trame, en lui donnant une profondeur plus politique sur la jeunesse coréenne, les inégalités sociales, l’injustice et la menace nord-coréenne. Jongsoo, un jeune écrivain au chômage, profite de la ferme de son père, incarcéré, pour s’éloigner de Séoul, qui ne lui offre aucun avenir. Mais avant de partir, il croise une ancienne camarade, Haemi, dont il tombe amoureux. Elle doit effectuer un voyage en Afrique, et lui propose de garder son chat. A son retour, elle est accompagnée d’un homme plus âgé, et très riche, Ben. Un étrange triangle ambigu s’installe. Lorsque la jeune fille disparaît. L’enquête commence, l’inquiétude grandit, et malgré l’incertitude, les soupçons de Jongsoo conduisent à traquer Ben, qui a une mystérieuse passion : brûler les serres en plastique qui enlaidissent son pays.
A l’occasion de la sortie de Burning, la Cinémathèque française organise une rétrospective de l’œuvre cinématographique de Lee Chang-dong qui débute le 28 août, qui comprend notamment Poetry, Secret sunshine (adapté d’une nouvelle de Chong-jun Yi), Oasis, Peppermint candy… L’ancien ministre de la Culture de la Corée du sud (2003) a commencé sa carrière comme écrivain, plusieurs fois récompensé. Son premier roman, Chonri (1983), reste inédit en France et seules deux nouvelles ont été publiées dans le recueil Nokcheon (Seuil, « Cadre vert », 2005).