Le géant de la distribution américain Barnes & Nobles est désormais en concurrence frontale avec Amazon. En proposant 700 000 titres à télécharger (dont 500 000 dans le domaine public) sur une large variété de e-books mais aussi d'ordinateurs (Pc et Mac), il offre largement plus de références que le Kindle d'Amazon (300 000 titres) ou le Sony eReader (200 000) lisibles uniquement sur leur outil.

La « eBookstore » est même prévue pour s'adapter aux téléphones mobiles de type iPhone ou Blackberry grâce à l'application Fictionwise eReader, que le groupe a acquis l'an dernier pour 15,7 millions de $. En revanche, les titres ne seront pas consultables sur le Kindle ou le Sony eReader. Cette stratégie de l'exclusivité n'a pourtant jamais été profitable comme on l'a vue avec les différents formats vidéos apparus dans les années 80 et 90.

Barnes & Noble se lancera aussi dans la bataille des « readers » puisque le groupe a signé un partenariat stratégique avec Plastic Logic qui devrait lui fournir son propre support au début de l'année prochaine.

Cee lancement et ces annonces interviennent alors que le Reader de Sony s'apprête à lancer une nouvelle version sur le marché et que le Kindle d'Amazon pourrait être vendu en Europe à la fin de l'année. Surtout, le « Kindlegate » survenu ce week-end (voir actualité du 20 juillet), prend des proportions médiatiques telles que les déboires d'Amazon pourrait profiter à cette librairie électronique de Barnes & Noble. En effet, les utilisateurs de Kindle s'insurgent que son fabriquant puisse intervenir dans les contenus, sans prévenir, et ainsi effacer des livres téléchargés légalement.

La plupart des récentes publications et des best-sellers sont vendus sur la « eBookstore » à 9$99. Un tarif raisonnable qui peut obstruer la tentation psychologique du piratage.