Intelligence artificielle

IA : un collectif de personnalités s’engage pour le label « Fabrication Humaine »

Le label Fabrication humaine

IA : un collectif de personnalités s’engage pour le label « Fabrication Humaine »

Des journalistes, écrivains, libraires et organisateurs de manifestations littéraires font partie des cosignataires d’une tribune publiée par l’association Fabrication Humaine.

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Par Léon Cattan
Créé le 06.09.2024 à 13h12

Mathieu Kassovitz, Thomas Dutronc, Jean-Philippe Jaworski, Mathieu Bablet… Ils sont près d’une centaine d’artistes, auteurs, libraires, organisations de manifestations littéraires et journalistes à avoir répondu à l’appel de Fabrication Humaine.

Dans une tribune récemment publiée sur son site, l’association plaide pour un label permettant d’identifier les créations artistiques humaines, dans un contexte où l’intelligence artificielle se répand à vitesse grand V dans le monde de la culture.

Dans les manifestations artistiques et le débat public, le sujet est devenu omniprésent, souligne le collectif de signataires. Il cite en exemple une conférence organisée par la Société des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques mi-mars, qui s’interrogeait notamment sur la place de l’IA dans la photographie : « L’origine humaine d’une œuvre, c’est aussi une forme de réalité, de vérité, de crédibilité, le partage d’une sensibilité et d’une expérience humaine », concluaient les conférenciers.

Un label utilisé depuis janvier

C’est aussi en mars que le membre de la Commission interministérielle de l’IA et professeur de droit Alexandra Bensamoun publiait un rapport soulignant la « nécessité d’aller dans le sens de la reconnaissance de la création humaine, son identification, son caractère irréductible qui tient à son originalité et mérite distinction et protection. »

Un constat qui va dans le sens de la revendication de Fabrication Humaine : « Il faut protéger la culture d’origine humaine comme nous le ferions avec notre plus précieux patrimoine. La révolution de l’IA générative appelle une réaction drastique, c’est une urgence nationale. Chaque citoyen a le droit d’être informé, pour pouvoir faire ses choix de manière éclairée », indiquent-ils dans la tribune.

Gratuit et informatif, le label serait apposé sur les œuvres d’origine humaine n'ayant pas recours à l’intelligence artificielle à des visées d'élaboration créative et esthétique. En revanche, l'utilisation de l'IA comme outil purement technique est acceptée. Certains auteurs s’en sont déjà saisis, comme Vincent Balzano et Pascal Chind dans la bande dessinée Bunkerville, parue le 5 janvier 2024 aux éditions Ankama. Il est aussi soutenu par certaines manifestations littéraires à l’instar du festival de l’imaginaire Hypermondes.

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