"Les écrans occupent une place de plus en plus importante : nous nous devons d'éduquer les jeunes à ce support. Mais nous n'avons pas d'attitude prophétique et nous respectons le million d'abonnés à nos revues papier", déclare Pascal Ruffenach, responsable de Bayard Presse Jeunesse. Le groupe de presse et d'édition, sans renoncer pour autant aux magazines papier, se lance dans de nouvelles expérimentations. La première prend la forme de deux sites indépendants de toute revue, lancés le 11 janvier sous l'appellation BayaM, pour les 3-7 ans et pour les 7-13 ans.
Fort de l'expérience du site BayardKids, qui compte 50 000 abonnés, et de la connaissance de son lectorat, le site propose donc activités, jeux, coloriages, histoires à écouter et héros favoris aux plus petits, avec pour mission de leur apprendre à naviguer avec un contenu renouvelé chaque mois qui s'efface le mois suivant, "afin de donner à l'enfant la notion du temps qui passe" ; tandis que les plus grands ont le choix entre cinq univers thématiques, renouvelés chaque semaine, sélection de sites, documentaires et dessins animés à l'appui. Navigateurs sécurisés (l'enfant ne va pas directement sur le Net), absence de publicité et contenu pédagogique : les parents, qui peuvent suivre ces activités, sont rassurés. Pour le lancement, un abonnement "Prémium" est prévu à 3 euros pour les abonnés des revues Bayard et Milan, et à 5 euros pour les autres.
Parallèlement, Bayard lance le 20 janvier le J'aime lire Store, disponible sur l'iPhone et l'iPad. Les 3-12 ans peuvent constituer leur bibliothèque de romans J'aime lire, Mes premiers J'aime lire, et autres aventures des héros maison (20 titres vendus à 3, 99 euros chacun). Toujours soucieuse d'aider à la lecture, la maison propose une approche verticale du texte, "comme un parchemin qu'on déroule", et a inventé un signet numérique qui permet à l'enfant de reprendre là où il s'est arrêté dans l'histoire. A terme, le J'aime lire Store s'ouvrira à d'autres éditeurs.