Bilan

Belgique : le marché progresse en 2017

Belgique : le marché progresse en 2017

L’Association des éditeurs belges a publié les chiffres du marché du livre belge en langue française, en progression en 2017 de 1,1%. L’année est marquée par la part grandissante de la BD et de sciences humaines, et des ventes en numérique.
 

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Par Maïa Courtois
Créé le 03.07.2018 à 23h57

En 2017, le marché du livre belge en langue française a progressé avec un chiffre d'affaires de 242,6 millions d’euros (+1,1%), selon l'Association des éditeurs belges (Adeb), qui a publié son bilan. Cette hausse dessine sur ces dernières années une " évolution globale en dents de scie ", souligne l’étude. En effet, le marché a connu une érosion de son chiffre d’affaires qui en 2010 est passé de 264 millions d’euros à 244 millions d’euros en 2014. Si l'année 2015 avait été positive avec une première hausse, elle a été suivie par une baisse de 2,3% en 2016, avant cette nouvelle embellie en 2017.
 
74% du marché reste constitué de livres importés, publiés par des éditeurs étrangers : un taux d’import stable par rapport à 2016. Dans le top 20 des ventes, le nombre d’auteurs se resserre : certains sont représentés deux à trois fois, comme Guillaume Musso avec Un appartement à Paris et La fille de Brooklyn, ou Elena Ferrante et ses trois tomes de L’amie prodigieuse. Les phénomènes de librairie en France se " répercutent souvent " en Belgique, note l’Adeb.
 
La BD, les livres scolaires et les sciences humaines tiennent le marché
 
Derrière ces évolutions du marché belge subsiste une différence chronique entre les catégories éditoriales. Sur l’année 2017, comme en 2016, les livres scolaires, les sciences humaines et la bande dessinée dominent le marché. Ensemble, ces trois secteurs couvrent 90% de la production et permettent la progression du chiffre d’affaires global à14 millions d’euros, là où toutes les autres catégories éditoriales stagnent, ou sont en baisse.
 
Entre 2016 et 2017, la bande dessinée a connu une augmentation de 6,9% de son chiffre de ventes. " En France, 2017 est une année Astérix ! ", souligne l’étude. En effet, l’album s'est vendu à 1,6 million d’exemplaires. Dans le même temps, la littérature générale en Belgique reste " sous pression ". Les ventes de grands formats ont enregistré une baisse de 5% en 2017 (même si celles des livres de poche ont augmenté de 6,7%). Cette double tendance s’observe également sur le marché français.
 
Le poids de la vente numérique se confirme
 
Le glissement de la production en sciences humaines vers le numérique, entamé ces dernières années, a des conséquences notables. Le numérique représente un quart du chiffre d’affaires total des ventes (contre seulement 8,6% en France), comme en 2016. 97% de la production numérique est bel et bien occupée par les ouvrages de sciences humaines, scolaires et professionnels.
 
Concernant le livre imprimé, les librairies de 1er niveau restent le canal privilégié de commercialisation : elles concentrent 50,7% des ventes. A noter que les librairies passant par des centrales d’achats enregistrent une augmentation significative de 10,8% en 2017.

Les librairies de 2e niveau connaissent le même phénomène, avec une hausse de près de 7%. Comme en France, l’Adeb constate que le livre est de moins en moins présent parmi les biens culturels vendus dans les hypermarchés (représentant tout de même 18,3% des ventes totales).
 

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