À Beyrouth (Liban), la librairie Aaliya's Books, dans le quartier de Mar Mikhail, a fermé le 31 août. La boutique n'a pas pu survivre à la crise économique à laquelle le pays est confontée. Située à moins d'un kilomètre du port de Beyrouth, la librairie avait subi d'importants dégâts à la suite de l'explosion du 4 août 2020. La campagne de financement pour sa reconstruction n'a pas suffi. Les gérants ont annoncé sur Facebook ne plus pouvoir payer le prix en constance hausse du diesel utilisé pour alimenter leur générateur éléctrique. La population n'a également plus les moyens de s'acheter des livres neufs avec la dévalorisation de la monnaie locale (1 livre libanaise = 0,00056 euros).
Lieu emblématique de la capitale, Aaliya's Books était non seulement une librairie-café, mais également un lieu de vie. De nombreux événements, notamment des lectures de livres et de poèmes, des soirées jazz, des projections de films ou encore des dégustations de vins et des danses y étaient organisés.
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Nous allons prendre quelques semaines pour pleurer et lire un bon roman, puis nous allons nous asseoir et réfléchir à la manière dont nous pourrions aller de l'avant. Ce ne sera ni facile ni joli", a déclaré la gérante Niamh Fleming-Farrell à
Publishing Perspectives. Ancienne journaliste, elle avait fondé la boutique en 2016 avec William Dobson, un écrivain et professeur d'anglais.