Basée sur une compilation de données éparses et incomplètes récoltées auprès d'acteurs institutionnels nationaux et de l’Union internationale des éditeurs (UIE), l’étude dresse un état des lieux partiel, mais riche en points de comparaison, du secteur mondial du livre. Le rapport se base essentiellement sur les chiffres des branches de la littérature générale et du scolaire, en excluant les ouvrages de sciences, techniques et médicaux (STM).
Le document indique notamment que la part des revenus issus des formats numériques en littérature générale en France, à 2,6% du total, se trouve bien en dessous de celle d’autres pays comme le Japon (24,5%), la Suède (23,2%) ou les Etats-Unis (19,4%). Notons également que la part des revenus tirés des ouvrages jeunesse en littérature générale s’élevait à 19,3% l’an dernier dans l’Hexagone, contre 27,5% aux Etats-Unis et 17,5% en Norvège.
Derrière la Turquie sur le scolaire
Le secteur scolaire en France a généré 304 millions d’euros de revenus en 2018, derrière les Etats-Unis (6,41 milliards d’euros), le Royaume-Uni (2,04 milliards d’euros), mais aussi le Brésil (831 millions d’euros) et la Turquie (572 millions d’euros). A nouveau, les formats numériques sont peu plébiscités en France par rapport à d’autres pays, puisque 96,9% des revenus du secteur scolaire proviennent des manuels imprimés, contre 67,4% au Danemark et 80,4% au Royaume-Uni.
Au total, littérature générale et scolaire réunis, 106799 titres sont parus en France, derrière le Royaume-Uni (188000 titres), l'Italie (134338) et la Russie (116915 titres). Là encore ni le Japon, ni l'Allemagne, ni les USA ne sont pris en compte dans ces données. Pour la plupart des pays, la littérature générale comptait pour plus de la moitié de ce chiffre, bien soutenue en France par la dynamique du secteur jeunesse : 18477 titres sont parus en 2018 (23,9% de la totalité des ouvrages de littérature générale), soit plus qu’en Russie (14556 titres) et en Turquie (9294 titres).