Ainsi, sur dix ans, le taux de desserte progresse légèrement de 94,6 % à 95,9 %, tout comme la superficie des établissements par habitant et le nombre de documents imprimés. Dans cette dernière catégorie, les bibliothèques publiques québécoises affichent 3,2 documents imprimés par habitant (0,5 de plus qu'en 2002) soit davantage qu'en Ontario (2,8), Etats-Unis (2,6) et Colombie-Britannique (2,3). En revanche, l'amplitude horaire des ouvertures baisse.
Si la plupart des indicateurs montrent une amélioration de l'usage et des services des bibliothèques québécoises, l'étude montre surtout leur retard par rapport à celles de l'Ontario et de la Colombie-Britannique, les deux autres grandes provinces du Canada, et par rapport aux Etats-Unis. Ainsi le taux d'usagers inscrits (34,8 %), qui augmente de 3,4 points sur une décennie, est inférieur aux autres régions étudiées. Le nombre de bibliothécaires professionnels pour 10 000 habitants a certes bondi de 0,44 à 0,59 mais il est près de deux fois moins important qu'ailleurs. Le retard est aussi visible sur le nombre de postes internet dans les bibliothèques publiques : 4,1 pour 10 000 habitants au Québec contre 7 en Ontario et 8,9 aux Etats-Unis.
Autre enseignement de l'étude, le nombre de prêts par habitant progresse d'un point (6,9 en moyenne en 2012) même si, là encore, le Québec affiche de mauvaises performances par rapport aux trois territoires étudiés. Pour les prêts par usagers, le Québec est aussi très loin des chiffres des deux autres grandes provinces canadiennes avec 19,9 prêts en moyenne, (18,7 en 2002) contre 27,3 en Ontario et 32 en Colombie-Britannique.
Toute l'étude confirme ces tendances : les progrès sont constatés, y compris dans l'investissement, mais le réseau des bibliothèques publiques québécoises ne comble pas son retard face à ses voisins anglo-saxons.