Du 8 au 11 octobre. Cela aurait pu être "Les nations", mais ce sera "Les empires", explique Jean-Noël Jeanneney, à propos du thème des 18es Rendez-vous de l’histoire, dont il préside le conseil scientifique. De quoi voir large, de la chute de l’Empire romain, qui posera encore des défis aux spécialistes, réunis à Blois pour une table ronde sur le sujet, à celle de l’Empire soviétique, qu’Hélène Carrère d’Encausse retracera lors d’une conférence. Il sera aussi question de la perfide Albion (avec Donald Sassoon), de Napoléon inévitablement (avec Jean Tulard), mais aussi de "l’impérialisme du phallus" (carte blanche aux éditions Des femmes) ou de "l’empire de la com’ : le courage de s’en libérer". Blois propose pendant trois jours la plus grande librairie temporaire du rayon histoire.
Mathias Enard, président cette année du Salon du livre, s’entretiendra avec Leyla Dakhli, auteure d’une Histoire du Proche-Orient contemporain. L’auteur de Boussole, érudit épris d’Orient, et la chercheuse du CNRS : une rencontre qui illustre une veine éditoriale en vogue, ce que la littérature fait de l’histoire et à l’histoire. Fidèle de ces Rendez-vous, Séverine Nikel (éditrice au Seuil), comme la plupart de ses confrères, fera encore le voyage. A Blois, elle puise surtout "beaucoup d’énergie" dans les rencontres avec les auteurs. Elle accompagnera notamment Romain Bertrand qui publie dans sa maison le récit d’un procès de l’Inquisition sur l’affaire Diego de Avila (Le long remords de la conquête). "Mais le plus important, dit-elle, c’est le public." 40 000 festivaliers (dont de nombreux enseignants et 1 000 intervenants) sont attendus. Michel Puche
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