Le concepteur français a soigné le design de ses appareils, dotés d’écran bord à bord à la manière des smartphones et des tablettes. Ce sont aussi les plus fins du marché, avec une épaisseur respective de 8 et 7 mm. Le modèle équivalent en 6 pouces de Kobo fait 8 mm d’épaisseur, et le Kindle Paperwight est à 9,1 mm.
Pour les écrans haute définition (213 dpi) et tactiles de ses liseuses, Bookeen s’est fourni chez E-Ink, le leader du marché qui équipe presque tous les terminaux à “encre numérique” en en noir et blanc, mais aussi chez son concurrent OED. Le système d’exploitation est aussi amélioré insistent les responsables de Bookeen, avec un dictionnaire intégré, une recherche plein texte, la possibilité de créer des collections, d’annoter les livres. Les deux Cybook sont disponibles avec un écran éclairé. Les anciens modèles Odyssey restent commercialisés, à à 69 et 89 euros.
Bookeen se diffuse maintenant via des partenariats avec des librairies et a abandonné la vente dans les magasins d’électronique grand public. L’objectif est de fournir si possible sa solution complète, avec la base de commercialisation d’ebooks explique Michael Dahan. En France, Relay et Carrefour (sous la marque Nolim) sont les deux partenariats les plus importants.
Le concepteur a signé cet été un accord avec la chaîne brésilienne Saraiva, et s’implante aussi en Suède et en Russie. En Allemagne, le groupement des trois réseaux de librairies autour de Tolino a mis fin à au partenariat du français avec Thalia. En Suisse alémanique, il est revendu par la première chaîne du livre, Orrell Füssli. L’exportation représente 80% des ventes. Bookeen prévoir de disposer d’un catalogue de 400 000 livres numériques l’an prochain en français, anglais et allemand, contre 150 000 actuellement.
“Depuis notre lancement, nous avons vendu au total 450000 Cybooks, et nous comptons bien atteindre les deux tiers de ce volume l’an prochain” prévoit Michael Dahan. L’entreprise a été distinguée dans le palmarès Deloitte Technology Fast pour sa croissance, de 726% sur les cinq dernières années. Ses dirigeants ne souhaitent toutefois pas indiquer de chiffre d’affaires ni de résultat.
Après un trou d’air en 2011 dû au changement de partenaires de diffusion, le chiffre s’est envolé l’année suivante à 15,4 millions d’euros, pour 1,2 million d’euros de bénéfice selon le dernier bilan publié. La vente de livres numériques représentait alors moins de 100000 euros de CA.