Parce qu'elle est convaincue qu'« entre l'homme et la réalité, il y a un processus très intéressant d'interprétation. C'est là que commence la littérature », Olga Tokarczuk laisse une large place à l'imaginaire et au fantastique. Les livres de Jakob, publié en France par Noir sur blanc l'année de sa consécration par le prix Nobel, révèle les multiples facettes de sa créativité.
Le réalisme magique reste au cœur de son dernier ouvrage Le banquet des Empouses, traduit du polonais par Maryla Laurent (Noir sur blanc). Le roman s'ouvre à la veille de la Grande Guerre, au sanatorium de Görbersdorf. Mieczyslaw Wojnicz, le jeune héros, y est envoyé pour soigner sa tuberculoswe. Il loge dans une pension, parmi une société exclusivement masculine dont les opinions à l'emporte-pièce sont un festival : « La liberté, la démocratie peuvent exister, mais sans exagération », assène l'un de ces messieurs. La mort de la propriétaire annoncera des événements étranges et inquiétants, et entraîneront Wojnicz dans un monde dont il ne soupçonnait pas l'existence.