Dans la Zad. De génération en génération, dans la famille de Violette, 16 ans, on donne dans la famille monoparentale. Les hommes sont de passage, mais ne restent pas. Autrement dit, ils sont de bons géniteurs mais de piètres pères. Aussi quand Violette voit débouler son grand-père, surgi de nulle part, autant dire qu'elle ne lui réserve pas bon accueil. L'ancêtre inconnu a pourtant un atout : il gère un refuge en montagne, ce qui met illico une lueur de rêve dans la pupille de la donzelle qui a toujours espéré devenir forêt. Accompagnée de sa mamie et de Cassandre, qui se sent tantôt fille, tantôt garçon, elle va passer les vacances d'été chez Pépé alias Pajim tout là-haut. Elle ne tarde pas à y découvrir un formidable vivier sauvage et dès le premier soir, elle se sent épiée par la paire d'yeux fauves et mordorés de Satang, la renarde. Mais l'aventure se corse lorsque Violette et Cassandre rencontrent un jeune couple de zadistes qui concoctent une manifestation d'ampleur pour sauver la forêt voisine de la cupidité d'une mégascierie. Un pacte se noue entre les jeunes gens. Pour soutenir leur engagement pour la biodiversité, Violette apprend la varappe afin d'installer des panneaux de protestation au faîte des arbres. « Ici chêne. J'ai le droit de vivre. Halte à la destruction des hêtres sensibles. » Le jour J vire au vinaigre, et l'action pacifiste fait des victimes. La drôlissime et non binaire Cassandre avait une fois de plus vu juste ! Un roman aussi vivant qu'une forêt...