De l’ancienne bibliothèque de 950 m2, avec livres et journaux, à la nouvelle médiathèque de 3 500 m2 connectée et multisupport : c’est un changement d’échelle important qui attend les Chellois le 8 juin, jour de l’inauguration de la médiathèque Jean-Pierre-Vernant. Signé Jacques Pajot-Atelier Novembre, le bâtiment en forme de « u » se déploie sur deux grands étages colorés et confortables où des fauteuils isolés et des petites tables accueillantes côtoient les salles de travail en groupe ou de jeu pour les plus petits. La place ne manque donc pas pour les êtres humains, ni pour les collections (70 000 documents) présentées sur des rayonnages bas, qui laissent entrer la lumière et respirer le lecteur. Un peu déconcertantes, la splendide moquette multicolore et sans doute bien fragile, imposée par les architectes, ou encore l’éternelle banque de prêt tristement équipée d’ordinateurs derrière lesquels se posteront quatre bibliothécaires. « C’est essentiel pour garder le contact humain, estime la directrice de la médiathèque, Brigitte Treuillard, et ceux qui préfèrent l’autonomie disposeront d’un automate de prêt juste à côté. » L’atout indéniable de l’établissement : son vaste hall d’accueil qui ouvre aussi sur un auditorium de 230 places, ainsi que la proximité immédiate du très fréquenté théâtre de Chelles, plus couramment appelé « centre culturel » par les habitants. Un passage pour le public relie les deux bâtiments, la médiathèque s’adaptant aux horaires du théâtre et ouvrant jusqu’à 20 heures les jours de spectacle.

Outre son identité bien chelloise dans un quartier où se déplace peu à peu le centre de la ville, le nouveau bâtiment (coût : 18 ME) est la tête de pont du réseau de lecture publique de la communauté d’agglomération Marne-et-Chantereine que dirige activement depuis 2009 Cyrille Clavel. «Les habitants des quatre communes - Chelles, Vaires-sur-Marne, Courtry et Brou-sur-Chantereine - disposent d’une carte unique, cequi leur permet d’emprunter et de rendre les documents dans tous les équipements du réseau grâce à deux navettes hebdomadaires», explique ce dernier, tout en soulignant la volonté politique de l’agglomération d’offrir l’entière gratuité aux habitants. Laurence Santantonios