Vingt ans de vente en ligne et toujours l’innovation en ligne de mire. C’est en effet sous le signe de la réflexion que le site Chapitre.com a choisi de placer la célébration de son anniversaire. Le 2 février à la Maison de l’Amérique latine (Paris 7e), une conférence portant sur "le livre au cœur de Chapitre.com, entre tradition et révolution" donnera le coup d’envoi des festivités, qui se "prolongeront, tout au long de 2017, par une série de rencontres autour du livre, de son univers et de son marché", promet Nicolas Faroux, directeur général de Chapitre.com. Elles s’accompagneront, sur le site, de promotions et d’actions commerciales et marketing diverses telles que la création d’une vidéo détaillant tous les métiers de Chapitre.com, des animations dans les entrepôts logistiques sarthois ou des rappels historiques autour des différentes versions du site depuis sa naissance en 1997. Un nouveau logo, mettant en avant cette longévité, a également été imaginé pour l’occasion.
En vingt ans, Chapitre.com a connu des fortunes diverses. D’abord spécialisé dans la recherche des livres rares ou épuisés, le site est racheté en 2009 par Direct Groupe France (DGF), alors propriété de l’allemand Bertelsmann. Bien qu’indépendant juridiquement, il prête son nom à la cinquantaine de librairies acquises par DGF et en devient la vitrine. La liquidation du réseau en 2014 lui coûte cher : son chiffre d’affaires est divisé par trois (1). Avec 20 millions d’euros engrangés en 2016 et 80 000 visiteurs uniques, Chapitre.com, toujours propriété d’Actissia avec France Loisirs et Le Grand Livre du mois, remonte doucement la pente. "Mais il a vocation à jouer un rôle de premier plan, assure le président d’Actissia, Adrian Diaconu. C’est l’outil idéal pour servir d’interface entre nos différentes communautés, et avec ses déclinaisons belges et suisses ouvertes en 2016 Chapitre.com propose une offre en livres francophones sans doute plus profonde que celle d’Amazon grâce notamment à sa spécialisation dans le livre rare et introuvable. A terme, il devrait également s’ouvrir aux autres commerçants pour former une marketplace." Cécile Charonnat
(1) Voir LH 1091 du 21.6.2016, p. 30-32.