Grands prix d'automne 2022

Claudie Hunzinger, Rachel Cusk et Annette Wieviorka primées au Femina 2022

Annette Wieviorka, Claudie Hunzinger et Rachel Cusk primées au Femina 2022 - Photo Olivier Dion

Claudie Hunzinger, Rachel Cusk et Annette Wieviorka primées au Femina 2022

Le jury exclusivement féminin a couronné trois femmes cette année pour les prix Femina. Claudie Hunzinger pour le roman français Un chien à ma table, paru chez Grasset le 24 août, Rachel Cusk, pour le roman étranger La dépendance traduit par Blandine Longre (Gallimard) et Annette Wieviorka pour l'essai Tombeaux : autobiographie de ma famille paru au Seuil.  

Par Éric Dupuy
Créé le 07.11.2022 à 12h58

Claudie Hunzinger, 82 ans, reçoit le prix Femina 2022 pour Un chien à ma table paru chez Grasset le 24 août et roman le plus sélectionné par les jurys des grands prix d’automne cette année. Elle a été proclamée au premier tour de scrutin par 6 voix contre 3 pour Grégoire Bouiller qui défendait Le cœur ne cède pas paru chez Flammarion.

8ème prix Femina pour Grasset

C’est le 2ème Grand prix pour la femme de lettre, honorée en 2019 par le prix Décembre pour Les grands cerfs (Grasset). Un chien à ma table est le 12ème roman de la lorraine, dont le premier est paru chez Stock en 1973 : Bambois, la vie verte. Pour Grasset, déjà récompensée du Renaudot cette année avec Performances de Simon Liberati, c'est le 8ème prix Femina depuis 1925. Le dernier lui avait été remis en 2013 pour La saison de l'ombre de Léonora Miano, première lauréate camerounaise.

Synopsis d'"Un chien à ma table"
Un soir, Yes, une jeune chienne, parvient à s'échapper de chez un zoophile et surgit chez un vieux couple formé par Sophie, une romancière, et Grieg, son compagnon. Elle, la narratrice, aime la marche en forêt tandis que lui vit retiré du monde. Une relation forte et enrichissante naît entre Sophie et Yes jusqu'au drame. 

Claudie Hunzinger et Olivier Nora
Claudie Hunzinger avec Olivier Nora, Martine Boutang et Myriam Salama de chez Grasset- Photo OLIVIER DION


Les ventes étaient estimées en début du mois de novembre à un peu plus de 2000 exemplaires par GfK.

Deux autres femmes primées dans les catégories étranger et essai

Pour la catégorie roman étranger, c'est la canadienne Rachel Cusk pour son roman La dépendance, édité en France par Gallimard et traduit de l'anglais par Blandine Longre qui a été primé. Selon les dernières estimations de GfK, le roman s'est écoulé à quelques 1 000 exemplaires depuis sa sortie le 28 août.

Rachel Cusk et Antoine Gallimard
Rachel Cusk avec Antoine Gallimard et Tiffany Gassouk au musée Carnavalet- Photo OLIVIER DION

Synopsis
Romancière qui s'est isolée depuis son second mariage avec Tony, M n'écrit plus mais rêve d'accueillir L, un peintre renommé qu'elle admire, pour une résidence d'artiste. Il finit par accepter son invitation mais se présente en compagnie d'une jeune fiancée irritante. La fille de M et son compagnon se joignent bientôt à la fête. Les six adultes cohabitent mais des tensions apparaissent rapidement.

Dans la catégorie essai, l'ouvrage d'Annette Wieviorka, Tombeaux : autobiographie de ma famille paru au Seuil a conquis le jury cette année. D'origine juive, l'auteure de 74 ans relate l'histoire, souvent tragique, de ses ancêtres, des côtés maternel et paternel.

Annette Wievorka au prix Femina 2022
Le prix Femina de l'essai pour Annette Wievorka avec son éditeur Bernard Comment publiée au Seuil- Photo OLIVIER DION

Un prix spécial a également été remis pour l'ensemble de son œuvre au Franco-Polonais Krzysztof Pomian, auteur d'une somme en trois volumes, Le Musée, une histoire mondiale (Gallimard).

L’an dernier, le prix Femina du roman français a été remis, au huitième tour, à Clara Dupont-Monod pour S'adapter (Stock), celui du roman étranger dès le premier tour à Ahmet Altan pour Madame Hayat traduit par Julien Lapeyre de Cabanes (Actes Sud) et le Femina essai a distingué Un étranger nommé Picasso: dossier de police n° 74664 (Fayard, avril 2021) d'Annie Cohen-Solal.

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