Du 13 au 19 août, les membres de la Fédération internationale des associations de bibliothèques (Ifla), dont l’Association des bibliothécaires de France (ABF) est membre, se retrouveront à Colombus, dans la capitale de l’Ohio, aux Etats-Unis, pour leur 82e congrès.
Près de 4 000 congressistes venus du monde entier sont attendus pour participer aux conférences organisées sur le thème "Connexions, collaborations, communautés", trois outils clés pour aborder les nouveaux défis du métier. La session plénière inaugurale consacrée à "L’innovation et l’invention" doit donner le ton d’une réunion résolument tournée vers les solutions à mettre en place pour réinventer la profession. Les sessions scientifiques du congrès - plus de 250 conférences au total - aborderont tous azimuts les grands enjeux contemporains du métier, de la mise en place d’un projet collaboratif en bibliothèque à la conservation du patrimoine numérique, en passant par l’accès à l’information en Afrique.
Privilégiant l’échange d’expériences, de nombreuses séances comprendront des "focus" nationaux, temps de parole durant lesquels des bibliothécaires rendront compte de leur quotidien. Pour Amandine Jacquet, qui représentera la commission internationale de l’ABF à Colombus, le congrès annuel de l’Ifla est aussi un moment de rencontres, essentiel pour repenser collectivement la bibliothèque. "Le off est presque plus important que le programme officiel et les conférences qui y sont données. Nous y allons surtout pour rencontrer les autres collègues, renforcer les partenariats, en créer d’autres", souligne la déléguée de l’association, qui cherche à développer de plus en plus ses collaborations avec les pays du sud, comme le Cameroun.
L’ABF a également prévu cette année de faire campagne auprès des congressistes pour soutenir la candidature d’un Français pour l’élection du prochain bureau de l’Ifla, section "management des bibliothèques", en 2019. Comme d’autres associations francophones, l’organisation milite pour plus de diversité culturelle et linguistique au sein de l’Ifla. "Beaucoup de collègues ne parlent pas l’anglais, langue dominante de la fédération, observe Amandine Jacquet. Or, c’est un frein à l’accès à l’information."
Aimie Eliot