L’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur (Abes) a présenté jeudi 24 mai, lors de ses Journées annuelles, son nouveau projet d’établissement pour la période 2018-2022. Ce plan se décline en 21 actions, dont 7 prioritaires, regroupées autour de 3 axes principaux.
L’enjeu de cette nouvelle feuille de route pour les cinq prochaines années est d’accompagner l’évolution des missions principales de l’Abes, de la gestion du catalogue collectif des collections documentaires à l’exposition des données de l’enseignement supérieur et de la recherche français sur le Web mondial, comme le souligne le dernier rapport de l’Inspection générale des bibliothèques consacré à l’établissement.
L’objectif fixé par l’Abes est de produire des métadonnées de qualité au bénéfice de la science ouverte et de proposer aux établissements documentaires de l’enseignement supérieur et de la recherche adhérents de l’Abes des outils encore plus efficaces. Pour y parvenir, l’une des actions prioritaires de l’Abes sera de se doter d’un système de gestion de métadonnées documentaires entièrement repensé. "La description du document est le cœur de notre métier et de nos missions, souligne David Aymonin, directeur de l’Abes. Cependant, le document ne peut être décrit sans expliciter ses relations à des personnes, des organisations, des éditeurs, des projets de recherche, etc. La description de ces entités de plus en plus diverses nous oblige à renouveler nos outils."
Les bénéfices attendus sont une meilleure gestion de l’identité numérique des chercheurs, une cartographie plus précise des gisements documentaires, et une meilleure visibilité de la recherche produite en France. Le Fichier national d’entités, projet mené par l’Abes en collaboration avec la Bibliothèque nationale de France, devrait quant à lui, aboutir d’ici à 2023.
L’Abes prévoit également de renforcer le travail en co-construction avec les établissements de son réseau et de développer les démarches d’évaluation. "Afin de mieux définir ses priorités, l’Abes doit davantage associer ses utilisateurs, très en amont dans les phases de conception, et très en aval dans l’évaluation des services proposés", résume David Aymonin. Véronique Heurtematte