"Nous publions 150 à 160 titres cette année, avec une équipe un peu restreinte, mais nous allons faire nos preuves et j’espère qu’on embauchera l’an prochain", proclame Hélène Tellier. Editrice chez De Borée, responsable des collections histoire et romans historiques, elle fait partie, avec Bérénice Boulay (romans de terroir) et Stéphanie Jardy (beaux livres), de la poignée de rescapés de la faillite de ce spécialiste du régionalisme, implanté à Clermont-Ferrand. Centre France, éditeur de presse régional, entre autres du quotidien La Montagne, a repris la marque et le stock de De Borée en décembre dernier.
Sept représentants ont été conservés pour une diffusion toujours en propre, avec le renfort de la Sofédis, du groupe Madrigall, tout comme la Sodis pour la distribution, désormais sous-traitée. De Vecchi est le premier éditeur à confier sa diffusion-distribution à cette nouvelle organisation.
Pour repartir sur une base assainie avec les libraires, Centre France avait promis de réserver dans son plan de reprise 600 000 euros aux retours des livres publiés avant la liquidation, alors qu’il n’y était pas contraint. "La quasi totalité du budget est utilisée, et les éventuels dépassements seront couverts", s’engage Laurent Fontaine, responsable de la diffusion. Mais cette somme n’est créditée que pour les livres du groupe, pas pour les éditeurs tiers, souvent très petits. Pour purger les comptes avec les libraires, ces derniers n’ont donc d’autre choix que d’accepter des retours alors qu’ils n’ont pas été payés des livres vendus. H. H.