"Figure tutélaire, il était et restera notre Pape pour toujours", écrit la maison de bande dessinée à propos de l’auteur qui l’avait rejointe dans les années 1990. Né le 15 mars 1950, Alex Barbier a été un temps professeur de dessin après l’obtention de son diplôme aux Beaux-Arts de Nantes ("pour faire plaisir à ma mère et bien entendu ça n’a pas duré…", s’amuse-t-il à raconter dans une interview pour le webzine spécialisée du9). Fasciné par la bande dessinée d'Hergé, il crée ses premières histoires qui seront publiées dans le journal Charlie mensuel en 1975, puis dans Hara-Kiri au début des années 1980.
Peintre
Ses premiers ouvrages, Lycaons (éditions du Square, 1979 ; réédition Frémok, 2003) et Le Dieu du 12 (Albin Michel, 1982 ; réédition Frémok, 2011) l’ont imposé comme un auteur qui transgresse les codes narratifs et picturaux de la bande dessinée. Egalement peintre, il fut l’un des initiateurs de la couleur directe en bande dessinée, technique qui consiste à appliquer la couleur directement sur la planche.
Frémok a publié ses peintures érotiques dans un recueil intitulé De la chose (1997), puis édité, de 1998 à 2006, la trilogie Lettres au maire de V. ("le récit des grosses perversions, une sorte d’autoportrait", explique le dessinateur dans son interview), ainsi que Lettres au pair de F. (2006), série d’entretiens réalisés par Vincent Bernière. En 2014, Alex Barbier signait son ultime bande dessinée avec Dernière bande (Frémok), suivie en janvier 2015 par une grande rétrospective que lui consacrait le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême.