L’écrivaine américaine Dorothy Allison est décédée des suites d’un cancer dans la nuit du 5 au 6 novembre à l’âge de 75 ans. Symbole de la littérature lesbienne et queer, l’autrice était issue d’un milieu très pauvre, nommé white trash aux Etats-Unis. Son engagement féministe et son passé se retrouvent dans les pages de ses livres, dont plusieurs ont été traduits en France par les éditions 10/18, Belfond, Balland ou encore Cambourakis.
Dorothy Allison a notamment écrit de la poésie dans son tout premier ouvrage Les femmes qui me détestent, chez Firebrand Books en 1983 et seulement publié en France en mars dernier aux éditions Hystériques et associéEs. Elle a poursuivi en 1988 avec un nouveau recueil, de nouvelles cette fois-ci : Trash (Firebrand Books) et traduit en français par Noémie Grunenwald chez Cambourakis en 2022.
Fondatrice de la Lesbian Sex Mafia
Son roman autobiographique L’Histoire de Bone, sur son enfance passée à subir des abus sexuels par son beau-père, a paru en 1992. L’ouvrage sera sélectionné parmi les finalistes du National Book Award et adapté au cinéma par Anjelica Huston. Il a été publié en France dès 1999 chez 10/18 (traduction de Michèle Valencia).
Après trois autres parutions, toujours dans les années 1990, l’écrivaine a bénéficié de récentes traductions en France. Elle participait également à la publication de revues féministes et lesbiennes, et à des mouvements comme la Lesbian Sex Mafia, une association pour informer les femmes sur la pratique du BDSM qu’elle a elle-même fondée.
Dorothy Allison s’était tournée vers la transmission ces dernières années pour encore une fois sensibiliser les femmes sur ces sujets d’identité et de sexe.