Le philosophe
François Matheron est décédé le 3 avril, à l’âge de 65 ans des suites du Covid-19. Il est notamment connu son travail autour du philosophe communiste Louis Althusser, mais aussi pour la parution de son livre témoignage
L'homme qui ne savait plus écrire. Paru en 2018 aux éditions Zones, il retrace sa reconquête du langage et de l'écriture, après un accident vasculaire cérébrale en 2005.
Né à Paris en 1955, François Matheron est agrégé de philosophie. Il travaille et traduit les oeuvres du philosophe italien
Antonio Negri dont
L’Anomalie sauvage. Puissance et pouvoir chez Spinoza (éd. Amsterdam, 1982), et
Le Pouvoir constituant. Essai sur les alternatives de la modernité (PUF, 1997). Il est également connu pour son analyse des théories du philosophie communiste
Louis Althusser. Il a notamment édité plusieurs ouvrages de ses ouvrages tels que
Ecrits philosophiques et politiques (Stock, Volume 1
et 2/1994-1998) ou
Politique et histoire, de Machiavel à Marx : cours à l'Ecole normale supérieure, 1955-1972 (Seuil, 2006).
En 2000, François Matheron participe également à la fondation de la revue trimestrielle
Multitudes. Située à gauche de l'échiquier politique, la ligne éditoriale couvre les théories du courant marxiste dit de "l'opéraïsme italien" et la pensée française radicale des années 1970. Défenseur du mouvement altermondialiste,
Multitudes participe au Forum social européen de Paris.