Elle se revendique de la génération « Club Dorothée » et affirme avoir grandi avec Les Chevaliers du zodiaque et Dragon Ball. Sa passion du manga, et l'absence d'une telle structure à Bordeaux, a conduit Emmanuelle Usselmann, 22 ans, à y créer une librairie spécialisée dans ce pan de la BD, nommée Yorokonde.

Yorokonde, qui signifie en japonais « avec plaisir », a donc ouvert ses portes le 24 juillet, dans une rue proche de la grande artère commerçante, la rue Sainte Catherine. « Ouvrir en plein été est un choix de ma part, cela me donne le temps d'ajuster mon offre et de me préparer en douceur pour la rentrée », explique la librairie en herbe, qui n'a d'autre formation que sa passion et ses propres lectures.

Dans ces 50 m2 de surface commerciale, elle a implanté 2 000 références, « ce qui est important pour le manga », souligne t-elle. Des séries archi connues, complètes, y côtoient des mangas plus exigeants, pour attirer une clientèle de jeunes actifs, friands de découverte.

Elle n'oublie pas pour autant les adolescents, qui ont peu de moyens mais beaucoup de temps. Elle a donc installé au fond du magasin un espace lecture : quelques poufs, des tables basses, un tapis moelleux et un forfait de 2,50 euros l'heure pour accéder en lecture seule à tous les volumes de la librairie. Ce concept, venu tout droit du Japon et développé en France par Manga K, également présent à Bordeaux, séduit particulièrement ce public, traditionnellement grand lecteur de mangas.

Entre la commande de l'étude de marché et l'ouverture effective, Emmanuelle Usselmann a mis un an à monter le projet. « Tout s'est débloqué à partir du moment où j'ai trouvé un local sans droit au bail », note la librairie, qui a alors pu emprunter les deux tiers des 45 000 euros nécessaires. Ses économies personnelles et un prêt à taux zéro sont venus compléter le financement.

15.04 2015

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