BRETAGNE

Malgré la faible rentabilité du secteur du livre, deux Maison de la presse bretonnes ont choisi d'arrêter l'activité presse pour se consacrer à la librairie.

A Saint-Malo, la Maison de la presse du Cabestan, installée intra-muros, a fait place à la librairie du Cabestan, début septembre. "Je l'ai fait pour sauver mon activité et exploiter au mieux mon emplacement. Economiquement, la presse ne tient plus. Cela fait cinq ans que je perds 20 % de CA chaque année, 50 % des titres sont invendus et la marge brute varie entre 14 et 18 % », analyse François Thominet, propriétaire des lieux. Il a donc implanté dans ses 58 m2 un assortiment généraliste de livres, misant particulièrement sur les meilleures ventes, le poche, le tourisme et le régionalisme, et compte ainsi doubler son CA livre pour atteindre 300 000 euros la première année.

A Redon, la Maison de la presse de la rue Sainte-Anne a disparu le 26 septembre au profit de Libellune, librairie généraliste de 100 m2. "Même si l'abandon de la presse représente un challenge en termes de trafic, l'absence de librairie dans la ville nous a fortifiés dans notre volonté de travailler uniquement le livre », souligne Christophe Buchy, qui a repris l'affaire il y a six ans avec sa femme, Anne. L'offre jeunesse, déjà forte de 5 000 volumes, a donc été complétée avec 3 000 titres pour adultes et la gamme papeterie a été "bonifiée". Les deux libraires se sont fixé comme objectif de maintenir le CA, soit 360 000 euros environ.

06.03 2015

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