La romancière, traductrice et essayiste, membre pendant 35 ans, jusqu'en 2014, du jury du prix Femina, Diane de Margerie est décédée vendredi 25 août à l'âge de 95 ans.

Lauréate du prix Cazes-Brasserie Lipp en 2013 pour Eclats d’insomnie paru chez Grasset (2013), l'autrice de La Femme en pierre (Gallimard, 1989) s'est éteinte à l'hôpital Cochin à Paris. Née à la veille de Noël 1927 d'un père diplomate, elle a vécu une jeunesse cosmopolite et est entrée en littérature par la traduction, celle d'Edith Wharton, romancière, nouvelliste, poétesse et essayiste américaine (1862-1937).

Critique littéraire, elle est devenue auteure à 46 ans avec un premier roman en 1992, Le détail révélateur (Flammarion). Elle a publié des essais sur plusieurs écrivains, dont quatre sur Marcel Proust, Marcel Proust : Marcel et Léonie aux éditions Christian Pirot (1992), Le Jardin secret de Marcel Proust (Albin Michel, 1994), Proust et l’obscur (Albin Michel, 2010) et A la recherche de Robert Proust (Flammarion, 2016), mais aussi un ouvrage sur George Sand, Aurore et George (Albin Michel, Prix Médicis essai 2004) ainsi que des enquêtes autobiographiques.

Diane de Margerie a eu trois enfants avec deux pères différents, l'Italien Riccardo Pignatelli della Leonessa, puis l'écrivain Dominique Fernandez, élu ultérieurement à l'Académie française.

Dans un communiqué de presse, le prix Femina s'est dit attristé « à l'annonce du décès de Diane de Margerie qui fut pendant près de trente cinq ans une jurée très précieuse, dont les lectures, les convictions littéraires et la finesse d'analyse et de jugement ont beaucoup apporté à la vie du prix ».